Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter en 2 mots?
Je suis né en 1981 à Luxembourg. Je suis diplômé de l'université de Cologne en sciences du sport et je travaille comme enseignant en éducation physique dans un lycée au Luxembourg.
Où, quand et comment êtes-vous arrivé au karaté ?
Etant jeune, j’étais un grand fan de film de karaté et de kung fu. Comme à la maison, je n'ai cessé de casser les pieds à tout-le-monde en faisant des prises et des sauts de "karaté", mes parents décidèrent de m’inscrire dans un club.
Je n’avais que 9 ans, quand j’ai commencé ma carrière dans le club de karaté de Walferdange. Mon entraîneur, Sensei Franssen (3. Dan) était à l’époque un des premiers à pratiquer le karaté au Luxembourg. Je suis resté membre dans ce club pendant 3 ans.
Mais pour cause de déménagement, je n’avais plus la possibilité de m’y entraîner. Je me suis donc inscrit dans le club le plus proche: le Karate Club Strassen. J'y suis resté 2 ans. Pendant cette période, je m’entraînais un peu partout dans le pays en cherchant un club qui correspondait plus à mes besoins. J’étais même membre de l’équipe nationale de kata...
Jusqu'au jour où, un copain de mon père lui parla d’un très bon club de karaté à Arlon. On décida d’aller voir. C’était le Sei-Sen Karaté Club Arlon.
À l’époque j’étais 2ème Kyu (ceinture brune) à Strassen. Après le premier entraînement, Sensei Lallemand me proposa de recommencer 7ème kyu, car j’étais beaucoup trop jeune pour une ceinture brune et mon niveau ne correspondait pas à la ceinture.
Donc, je repris l’entraînement en ceinture blanche et deux barettes (équivalent ceinture orange). Pour moi, c’était le début d’un karaté tout à fait différent.
En faite, c’était le début du vrai karaté pour moi.
À partir de 1995, j’ai suivi d’excellents entraînements auprès de Sensei Lallemand. J’ai participé à de nombreux stages et de championnats nationaux et internationaux.
Pendant toutes ces belles années, une profonde amitié entre André, les anciens du club et moi s’est formée.
En 1999, j’ai présenté mon 1er Dan devant Sensei Kase Taiji (9. Dan). À partir de ce moment, j’étais devenu le 2ème assistant du Sei-Sen Karaté Arlon.
J’ai reçu mon 2ème Dan deux ans plus tard et en 2006 mon troisième Dan. A ce jour, Sensei Lallemand m’a élu comme deuxième instructeur du club.
Lorsqu’en juin 2009, Sensei Lallemand annonça la fin de sa carrière de karaté, il me proposa de reprendre son club et c’est ce que j’ai fait !
Qu’est ce que le karaté pour vous ?
Le karaté est une façon de vivre. Ce n’est pas un sport comme le foot ou le jogging. Le karaté est toujours présent et vous accompagne tout au long de votre vie.
Il fortifie le physique et le psychique. C'est aussi une école de (auto)discipline.
Le karaté m’a souvent aidé dans des situations difficiles et surtout m’a évité de me trouver dans des situations dangereuses. En effet, le karaté développe les sens et permet d'améliorer la perception des choses et de l'environnement dans lequel on se trouve.
Qu’est-ce qui vous fait le plus plaisir et comment gardez-vous toujours la joie d’enseigner?
Les défis continuels qui se posent sont comme du carburant et me forcent à continuer. Si la pratique du karaté était quelque chose de simple et rébarbatif, j’aurais sûrement déjà abandonné. Ce qui est intéressant dans l’art du karaté, c'est que même après autant d'années de pratique, j'y trouve toujours des choses à apprendre. Avec les années on commence à avoir une sensation beaucoup plus intense du corps et du mental.
De plus, le club est comme une grande famille pour moi où j’ai trouvé de très bons amis.
Le mot de la fin...
Un très sage homme a dit un jour:
"Ne crains pas la progression lente. Crains la stagnation."
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